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Notions d'Etiquette

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Message par DIEU Dim 27 Juil - 22:14

Les noms propres

Dans l'Empire d'Emeraude, les samurai sont normalement les seuls à disposer d'un nom de famille. Lorsque l'on se présente, le nom de famille vient avant le prénom, ainsi, le samurai Kenji de la famille Kakita sera toujours appelé Kakita Kenji. Les prénoms des samurai sont souvent évocateurs de notions, de concepts ou de personnages illustres. Par exemple, le prénom Makoto que portent aussi bien les hommes que les femmes signifie "sincérité", alors que le prénom Aoi généralement féminin signifie "bleu". Les heimin, hinin et eta quant à eux utilisent des prénoms du même genre accompagnés d'un surnom décrivant leur travail, l'endroit ou ils habitent ou toute autre signe permettant de les reconnaître malgré les homonymes. On trouve également beaucoup de heimin portant des prénoms qui sont en fait des adjectifs correspondent à leur fonction (bateleur, ouvrier, manœuvre), à une caractéristique physique (gros, malingre, fort, maladif…), à un trait de caractère (audacieux, calme…) ou à tout autre évènement, anecdote, comportement, caractéristique qui permet de reconnaître l'individu. Lorsqu'un enfant naît, il prend et conserve le prénom choisi par ses parents jusqu'à l'âge adulte, moment ou il choisit lui-même son prénom. Certains conservent cependant leur prénom d'enfant en guise de prénom d'adulte parce qu'il leur plait ou parce qu'ils voient là un moyen de respecter leurs parents. Les prénoms samurai sont donc rarement dépréciateurs car qui oserait se baptiser de manière à insulter ses ancêtres et ses ascendants directs ? Parmi les gens les plus modestes, il n'est par contre pas rare qu'un surnom prenne la place du prénom officiel. Les artistes et les geisha en particulier ont des surnoms très évocateurs.

Les suffixes

Dans l'Empire d'Emeraude, on utilise couramment des suffixes comme –san, -sama, -kun et autres après le nom de quelqu'un quand on s'adresse à lui ou que l'on parle de lui. Certains suffixes définissent la position sociale ou la place de la personne en question (sensei par exemple désigne un maitre dans un domaine précis mais s'applique aussi souvent aux érudits et aux médecins) et d'autres visent à rappeler la relation qui lie celui qui parle à la personne à laquelle il s'adresse. Par exemple, prenons le cas ou je m'adresse au samurai Matsu Itoko : - Matsu Itoko-san est la forme d'adresse polie classique. Matsu-san si je ne connais pas encore son prénom. Quand je connais le nom complet d'un samurai, je n'utilise jamais le prénom sans le nom de famille à moins que nous nous connaissions suffisamment. - si je suis d'un rang sensiblement inférieur au sien, Matsu Itoko-sama sera approprié, de même que si je veux malgré notre statut similaire lui témoigner beaucoup de respect. - après un certain temps, Itoko-san ou même Itoko-sama peuvent être utilisés. - si nous sommes de vieux camarades ou que je souhaite témoigner d'une certaine familiarité avec ce samurai, je m'adresserai à lui en l'appelant Itoko-kun. J'utiliserai le même suffixe –kun en parlant à un enfant de sexe masculin, à moins qu'il ne soit l'héritier d'un seigneur par exemple, ou le fils de quelqu'un auquel je dois le respect. - si Itoko et moi avons suivi le même enseignement mais qu'il s'y est montré excellent, ou qu'il est mon aîné, voire qu'il a conquis l'estime de notre groupe d'élèves, Itoko-sempai témoignera du fait que je le considère comme mon "aîné" et mon référent bien qu'aucun rapport hiérarchique formel n'existe entres nous. - enfin, si en public mon ami Itoko s'adresse à son épouse Matsu Hikari en l'appelant Hikari-san, il peut dans l'intimité ou dans des circonstances plus familiales, voire en présence d'un cercle d'amis, utiliser le suffixe –chan à la place, ce qui témoigne d'un lien de proximité ou de complicité entres eux. Le même suffixe peut également être employé pour parler à une fillette. –kun et –chan sont des suffixes qui marquent un lien d'amitié, de complicité ou de tendresse et il est important de ne jamais en abuser. La sensiblerie ou la vulgarité ne sont guère du gout des samurai et même des rokugani en général. Cependant, un sensei, un chef d'escouade ou un patron qui s'adresse à ses subordonnés ou à ses élèves peut employer ces suffixes sans problème, de par son rôle "d'ainé" envers des gens "plus jeunes". Comme on le voit, le concept de respect envers les ainés et celui de respect envers les supérieurs sont étroitement imbriqués l'un dans l'autre.
Il existe de nombreux autres suffixes mais leur usage dépend essentiellement du maitre de jeu qui vous prendra en charge. Certains se contentent du strict "minimum syndical" présenté ici et d'autres préfèrent approfondir davantage cet aspect du jeu. De même, le respect de l'étiquette s'avère plus rigide dans les cours de l'Empire ou
parmi les représentants de clans comme la Grue, le Phénix, le Scorpion qu'au sein d'une patrouille de bushi ou parmi les samurai des clans de la Licorne et du Crabe. Il est à noter que le rokugani (à l'instar du japonais) possède deux variantes de la langue polie, selon que celui qui parle est de sexe féminin ou masculin. Les mots utilisés et les tournures de phrases sont distinctes et reflètent les positions respectives de l'homme et de la femme bien que l'influence du Clan de la Licorne et celle de familles matriarcales comme les Matsu ou les Otaku ait sensiblement assoupli les choses durant ces derniers siècles. Mais a priori, dans le langage poli on peut différencier l'homme de la femme par la tournure et le choix des mots employés.

Quelques notions d'Etiquette anecdotiques :

On pourrait écrire plusieurs dizaines de pages sur un tas d'occasions de la vie courante et détailler également les arts courtois, les rites funéraires ou de mariage, la cérémonie du thé et bien d'autres choses. J'ai préféré me contenter de généralités afin d'effleurer un peu la nature "exotique" de l'étiquette rokugani plutôt que de rédiger un compendium que le lecteur se sentirait probablement tenu de mémoriser.

L'Etiquette du Sabre

Chez lui, le samurai laisse généralement ses deux sabres dans leurs fourreaux (les saya) sur un reposoir, souvent devant une calligraphie ou un tableau évocateur, voire au pied du petit autel de ses ancêtres. Puisque les sabres sont censés être habités au moins par moments par les mânes des ancêtres, on veille à les entretenir soigneusement et la plupart des samurai s'inclinent ou demeurent un instant immobile avant de prendre les lames de leur reposoir. Un katana est fait pour être dégainé de son fourreau lorsque le tranchant est tourné vers le haut. Le laisser reposer à son côté tranchant vers le bas est signe de paix. Le samurai qui tourne le fourreau de son katana de manière à mettre le tranchant vers le haut est considéré comme agressif puisqu'il se prépare à dégainer. Dans la gestuelle rokugani, retourner son sabre est considéré comme la preuve que l'on veut attaquer l'autre et suffit souvent à déclencher une échauffourée sanglante. Comme on l'a déjà vu, heurter de son fourreau celui du sabre d'un autre samurai, toucher les épées d'un autre homme sans sa permission ou laisser son ombre les recouvrir sont autant d'insultes que nombre de samurai vengent immédiatement. Certains n'attendent même pas qu'on leur en donne la permission officielle du moment qu'il y a des témoins qui pourront attester de l'insulte. De même, il est des samurai pour considérer que le simple fait de pointer une lame nue vers leur suzerain ou le mon de celui-ci est un acte d'agression.

Dons et cadeaux :

Un cadeau n'est jamais accepté tel quel. On le refuse toujours une première fois de manière polie, ce qui amène le donateur à "insister" poliment pour vous le donner. On refuse une deuxième fois tout aussi poliment (mais pas en répétant les mêmes phrases…) et le donateur insiste à nouveau. A ce moment là, après avoir refusé deux fois, on peut accepter le cadeau. De cette manière, chacun peut juger de la sincérité de l'offre et de la sincérité de son acceptation. Ce principe ne fonctionne bien évidemment pas quand votre suzerain ou l'Empereur vous fait un cadeau. Vous pouvez accepter avec modestie mais ne sauriez faire mine de refuser un don fait par quelqu'un qui vous est à ce point supérieur et est donc censé connaître votre valeur mieux que vous même. Offrir un cadeau "utilitaire" a un autre samurai peut s'avérer très dangereux car cela implique que vous considérez son seigneur comme incapable de veiller à ses besoins. La plupart des cadeaux sont donc censés avoir un sens esthétique, spirituel, rappeler un souvenir, un évènement, évoquer une idée. On les accompagne souvent d'une petite déclaration expliquant leur nature et il n'est pas rare que l'on offre un jour à quelqu'un un cadeau que l'on a reçu d'une autre personne. Fondamentalement, il s'agit d'une sorte de "troc de respect" plus que d'échanges matériels. Les dons d'argent sont évidemment tout à fait indignes et insultants… On peut acheter un cadeau, prendre un objet auquel on attache de l'importance ou même fabriquer soi-même son don. L'essentiel est que l'objet offert le soit accompagné de quelques mots lui donnant une valeur symbolique particulière. Evidemment, on préfèrera souvent un objet de valeur à un caillou trouvé sur le chemin et l'on apprécie très très peu à Rokugan les gens qui masquent des dons vulgaires sous de belles phrases …

Devant un seigneur :

On laisse ses armes avant d'être reçu. On s'incline jusqu'à terre et on ne relève les yeux qu'avec la permission du seigneur. En campagne et en armure, mettre un genou à terre et baisser la tête est suffisant mais le reste du temps, on s'agenouille complètement les mains bien à plat et on touche quasiment le sol de son front. On n'interrompt jamais ses supérieurs et il est de bon ton d'attendre qu'ils vous donnent explicitement la parole. De même, on ne se présente pas directement mais l'on attend d'être présenté ou d'obtenir la parole.
Devant un seigneur étranger ou d'un autre clan, une délégation officielle peut se voir autorisée à conserver ses armes. Celui qui veut témoigner qu'il vient en paix prendra à cœur de poser ses armes assez loin de lui sur le sol, montrant ainsi qu'il ne pourra les saisir ou dégainer rapidement.

En visite

La demeure d'un samurai est un endroit dans lequel on ne pénètre pas sans permission (à moins d'être mandaté par une autorité appropriée). Si le samurai est assez aisé pour avoir un domestique, c'est lui qui viendra accueillir les visiteurs et leur demandera de patienter pour voir si son maitre est libre. Si son maitre est absent (ou prétend l'être), le serviteur demandera au visiteur de laisser son nom et éventuellement un exemplaire de son sceau personnel afin que son maitre sache qui est venu en son absence. Le visiteur sera invité à revenir le lendemain, même si le samurai est absent pour une durée plus longue ou même pour un voyage de durée indéterminée. Ca n'est qu'au bout de quelques visites que l'on donnera des indications plus précises afin que le visiteur ne se dérange pas quotidiennement. Insister pour venir chaque jour avant de savoir à quoi s'en tenir est une marque de respect, un témoignage de grossiéreté si l'on persiste à venir ensuite alors que l'on sait très bien à quelle date reviendra l'hôte… Evidemment, ce cérémonial n'est que rarement de mise entre proches, encore que cela puisse varier grandement d'une famille à l'autre… Bien que cela ne se retranscrive pas forcément bien en français, les tournures de phrases employées permettent normalement au visiteur de distinguer un "revenez demain" formel signifiant que l'hôte n'est pas là en ce moment sans plus de précision d'un "revenez demain" indiquant qu'il sera bel et bien présent le jour suivant.

Au combat

Dans la mélée, chaque homme se bat et survit comme il peut mais il est possible qu'une accalmie ou les circonstances amènent deux guerriers appartenant aux camps adverses à s'affronter de manière plus ritualisée. L'un des deux combattants peut lancer un défi en se présentant et en énonçant ses exploits afin de montrer à l'autre sa valeur et éventuellement de lui faire peur. Si le défi est relevé, il prend généralement la forme d'un duel Iaijutsu classique et l'on considérera avec un mépris violent toute personne qui interviendrait dans cet affrontement particulier tant qu'il n'est pas résolu. La coutume veut également quand on tue un adversaire de valeur sur le champ de bataille que l'on coupe sa tête et qu'on la ramène pour l'exposer à ses alliés. Une délégation de l'armée ennemie pourra éventuellement venir la récupérer si des pourparlers ont lieu en ce sens. Cependant, les duels en pleine bataille sont relativement rares, la plupart ont en fait lieu avant le début du combat lui-même. Durant la phase ou les généraux jaugent les troupes adverses et terminent de positionner leurs effectifs, il est en effet fréquent que quelques bushi s'avancent individuellement pour déclamer leurs noms et exploits afin d'inciter de valeureux combattants de l'armée adverse à venir les défier en duel. Certains généraux peuvent ainsi confirmer la présence d'un guerrier réputé dans les rangs adverses ou laisser à leurs subordonnés l'occasion de venger légalement quelque vendetta familiale avant l'affrontement lui-même.

La notion de pureté rokugani

Les rokugani considèrent les excréments, le sang et la chair morte comme porteurs d'impureté et susceptibles de dénaturer l'âme. En dehors des occasions intimes ou l'on y est personnellement confronté, ce sont donc les eta qui procèdent aux nombreuses tàches impliquant de telles matières et qui servent également d'hommes à tout faire. Qu'il soit hinin, heimin ou samurai, un rokugani se tiendra à distance prudente d'un eta car celui-ci étant constamment en contact avec de l'ordure, il sera forcément sale et son âme tellement impure qu'elle pourrait même affecter celle des personnes alentours. Sur le champ de bataille, le contact du sang est inévitable mais la guerre est chose honorable. On peut donc procéder après la bataille à des ablutions et des rites de purification afin de préserver son intégrité spirituelle. De même si les circonstances vous forcent à toucher de la chair morte non préparée par les cuisiniers. Mais se complaire dans la manipulation de certaines substances ou les considérer avec indifférence quand on n'a pas le statut particulier qui le permet est très mal vu au point que certains samurai particulièrement intolérants n'hésitent pas à traiter comme un vulgaire animal toute personne qui ne procéderait pas sur le champ à des actes de contrition spirituels. Il est à noter que même les eta dans la mesure ou ils le peuvent s'efforcent d'être le plus propre possible et de préserver un tant soit peu leur pureté spirituelle. La conséquence de cette attitude est que l'hygiène spirituelle rokugani exerce des effets bien réels sur l'hygiène physique des habitants de l'Empire. Les médecins et shugenja ont depuis longtemps compris que certaines maladies se répandaient gràce à une saleté ou une pollution suffisantes mais de leur point de vue, c'est un simple effet secondaire d'une exposition à quelque chose qui corrompt principalement l'âme. Voilà pourquoi les simples et potions de la pharmacopée rokugani sont réalisés à partir de matériaux qui ont à la fois un effet thérapeutique purement physique et des vertus de nature plus spirituelle. Il en va de même pour les heures auxquelles on administre les médicaments, pour l'aménagement de la chambre du malade qu'il est souhaitable de préserver et ainsi de suite.
DIEU
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